Les chiens ont le sens de la justice : le respect de l’équité n’est pas réservé aux humains !

Pendant très longtemps, les scientifiques contestaient que les animaux pouvaient avoir des émotions, tout au plus, ils leur concédaient de pouvoir éprouver de la peur. Les humains qui prétendaient que leur chien pouvait être triste ou joyeux étaient considérés comme des naïfs qui prêtaient aux chiens des caractéristiques réservées aux humains. Par ailleurs, pendant de longues années, les éthologues, ces spécialistes du comportement animal, s’intéressaient plus aux animaux sauvages qu’aux chiens. Depuis quelque temps, les chiens font l’objet de nombreuses études. Certaines de leurs conclusions confirment ce que beaucoup de maîtres affirment depuis toujours en observant leur chien : un chien peut être jaloux quand on prête trop d’attention à d’autres chiens ou humains en sa présence. Un chien peut également être « fâché » quand il est traité injustement.

Et comme les humains, les chiens sont motivés par une récompense équitable.

Lors d’une expérience, les chercheurs ont travaillé avec des couples de chiens assis l’un à côté de l’autre : chaque chien était invité à donner la patte avant de recevoir une récompense. Quand à plusieurs reprises seul l’un des deux chiens était récompensé pour le geste accompli, l’autre montrait des signes de stress, ralentissait son geste, devenait désagréable face à son partenaire canin et finissait par se mettre en grève !

Un détail intéressant : les chiens ne s’intéressaient pas à la qualité de la récompense. Peu importait si l’un obtenait un morceau de saucisse et l’autre un bout de carotte, c’est seulement l’absence de récompense qui provoquait du mécontentement. Ce qui permet la conclusion que ce qui compte pour un chien est moins la valeur de la récompense que plutôt la reconnaissance, le respect social.

Une preuve supplémentaire de la sagesse des chiens qui au contraire de beaucoup d’humains ne se font pas impressionner par des signes extérieurs de richesse, mais qui savent reconnaître l’essentiel : la sincérité du comportement humain.

* D’après le livre de Kurt Kotrschal Homme et chien

Un nouveau maître ?

Les chiens n’ont pas du mal à s’adapter à une nouvelle vie

Les légendes ont la vie dure et dans ce domaine, elles sont particulièrement tenaces : un chien, dit-on, reste fidèle à son premier maître, déprime, voire même périt à sa disparition, et aura du mal à accepter une nouvelle relation avec un humain. Dans un certain nombre de récits émouvants, destinés à témoigner de cette fidélité inconditionnelle, le chien inconsolable se rendrait même chaque jour sur la tombe de son maître décédé…

Il s’agit d’un exemple classique d’anthropomorphisme, c’est à dire de l’attribution d’un comportement humain à un animal. Car nous, les humains, sommes marqués à vie par les relations que nous avons vécues pendant notre enfance : un enfant qui a pu établir des liens forts avec au moins un de ses parents gardera avec cette personne de confiance une relation exclusive pendant toute sa vie. Un enfant qui ne s’est pas senti aimé, rassuré par au moins l’un de ses parents et qui n’a donc pas connu de sécurité émotionnelle, aura pendant sa vie d’adulte du mal à construire de nouvelles relations proches. Quel que soit notre passé émotionnel : nous mettons du temps avant d’établir une relation de confiance avec un nouveau venu dans notre vie.

Le chien est moins compliqué

Pour le chien, c’est plus facile. Il s’adapte très vite à de nouvelles conditions de vie, d’autant plus quand elles sont agréables ! Comme l’ont constaté les chercheurs qui ont observé des chiens dans des refuges*, les chiens, même quand ils ont été négligés pendant leur phase de chiot, s’habituent très vite aux conditions nouvelles favorables. Et même un chien plus âgé est capable de s’adapter au mode de vie d’un nouveau partenaire humain. Il le fait, en plus, très rapidement : les observations faites dans les refuges ont montré qu’une brève rencontre agréable avec une personne est suffisante pour que le chien préfère cette personne ensuite à d’autres. Ce qui permet la conclusion que dans un refuge ce n’est pas la cage avec les barreaux qui traumatise le chien, mais le manque d’une relation sociale, le manque d’un maître !

Avant de craquer, mieux vaut vérifier !

Cette facilité de s’adapter à une nouvelle famille, à un nouveau maître, ne signifie pas que chaque chien adopté dans un refuge sera par principe le chien idéal pour n’importe quelle famille. Car même si le chien acceptera son nouveau maître, il pourra avoir des problèmes de comportement causés par des traumatismes subis dans son passé, ou bien il pourrait avoir du mal à s’adapter, par exemple, à la présence de jeunes enfants.

Avant d’adopter un chien dans un refuge, l’important est de bien se renseigner sur son passé et de penser à comment il va s’adapter à votre mode de vie.

*Extrait du livre L’homme et le chien de Kurt Kotrschal.

Cocker Anglais ou Américain ?

Le cocker spaniel est un chien généralement bien connu en France. Sa folie, sa bonne humeur et son charme font de lui un animal très joyeux. Même si ses aptitudes naturelles sont un peu moins utilisées aujourd’hui, c’est un chien qui est utilisé pour le rapport de petit gibier comme la caille. Cependant, ce que l’on sait moins, c’est qu’il existe 2 variétés de cockers :

  • le cocker Anglais : c’est le plus connu des deux, 12e chien préféré des Français en 2017 avec plus de 5000 inscriptions au L.O.F en 2017. Son succès est notamment dû à son apparition dans “Boule et Bill”. Ce petit chien anglais mesure de 38 à 41 cm au garrot en fonction du sexe et peut atteindre jusqu’à environ 14 kg.

 

  • Le cocker américain : Moins connu, mais pourtant bien présent chez nous, même s’il est moins répandu que son proche cousin anglais (424 inscriptions au L.O.F en 2017). On peut l’apercevoir dans le célèbre film Disney ” la belle et le clochard”. L’Américain est un peu plus petit et moins gros que son homologue anglais (39 cm maximum pour un peu moins de 10 kg).

 

Comment les différencier : 

  • la corpulence : le corps de l’Américain est plus court, d’où son poids et sa taille moins importante que l’anglais.

 

  • Le museau : tout comme le corps, le “nez” du cocker américain est plus retroussé que celui du cocker anglais.

 

  • Le poil : ce sont 2 races qui ont du poil long, mais celui de l’Américain l’est particulièrement. Bien entretenu, son poil lui forme comme “une robe” qui touche quasiment le sol.

 

Et vous, quel est votre cocker préféré ?

Les Retrievers

Je vais vous parler d’une catégorie de chien qui me tient particulièrement à cœur, qui sont les retrievers. Mais que veut dire retriever ? Cela veut dire rapporter, c’est-à-dire que tous les chiens de cette catégorie sont des chiens qui servent à la chasse pour rapporter le gibier une fois qu’il a été tiré par le chasseur. Il existe 6 chiens retriever :

  • le golden retriever : c’est le plus connu et le plus populaire des retrievers (10319 inscriptions au L.O.F en 2017). En 2017, il s’est même classé 5e  chien préféré des Français. Ce chien que l’on appelle aussi le retriever doré peut atteindre maximum au garrot 61 cm et faire jusqu’à 35 kg. Il est souvent confondu avec son cousin le labrador. Pour les différencier, il suffit de regarder les poils. Le golden a des poils longs alors que le labrador est à poil ras.

 

  • le labrador retriever : ce fameux cousin qui ressemble tant au golden, tant par le poids que par la taille (même s’il est légèrement plus petit). Il existe de 3 couleurs différentes : le noir, le chocolat (Marron) et le sable (beige). À l’origine le labrador est noir, les autres couleurs sont venues s’ajouter par la suite. Ce chien est très populaire en Angleterre, mais aussi chez nos Présidents de la République. En effet, une majorité de nos Présidents ont possédé cette race de chiens. En 2017, il est le 7e chien préféré des Français avec 7363 inscriptions au L.O.F.

 

  • le flat coated retriever : voilà un retriever bien moins connu de tous. Cependant, c’est un chien qui est de plus en plus apprécié, certes encore bien loin de ses 2 compères précédents (324 inscriptions au L.O.F en 2017). Il est assez semblable morphologiquement au labrador et golden. Il se caractérise surtout par  son long museau. Il possède une robe unicolore noire ou foie (marron).

  • le nova scotia duck tolling retriever : quel nom !!! rassurez-vous, il est plus communément appelé “Nova”. Ce chien qui ressemble un peu au renard est le plus petit des retrievers (51 cm maximum pour un peu plus de 20 kg) . Très peu connu (88 inscriptions au L.O.F en 2017), ce retriever de la Nouvelle-Écosse est le dernier des retrievers à être arrivé en France (1er naissance en 1993). Sa particularité est qu’il “joue”avec les canards pour les attirer vers lui pour que le chasseur puisse les tirer.

 

  • le retriever de la baie de Chesapeake : ce chien massif (de 53 à 66 cm au garrot et jusqu’à environ 36 kg), très travailleur n’est pas très connu en France (seules 12  inscriptions au L.O.F en 2017). Grâce à son poil particulier, qui est rêche, huileux et ondulé, le Chesapeake peut travailler dans toutes sortes de broussailles. Cette particularité présente exclusivement chez cette race lui permet de travailler dans des conditions de temps très rudes.

  • le curlycoated retriever : c’est le plus ancien et le plus méconnu de tous les retrievers (aucune inscription au L.O.F en 2017). Il a été vu pour la première fois dans une exposition canine à Brighton en 1859. C’est aussi le plus grand dans sa catégorie (jusqu’à 67 cm au garrot). Son poil principalement noir, mais qui existe aussi en couleur foie (marron) est bouclé un peu comme les caniches. Il ne possède pas de sous-poils, ce qui lui permet de sécher vite.

Et vous, quel est votre retriever préféré ?